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« Saisir un instant pris au hasard d’un regard sur le monde… »

Poussière

in the attic an antique scale weighing dust dans le grenier une ancienne balance pèse la poussière Twitter, 2017-04-10 Bill Waters, USA

Rondel sur ses mains

Oh ! baiser ses petites mains, Ses mains douces, pâles et fines D’un nid délicat de malines Sortant un peu leurs poignets fins. En d’exquis et frêles dessins Courent leurs veines azurines. Oh! baiser ses petites mains, Ses mains douces, pâles et fines. Elles damneraient bien des Saints, Et même bien des mysogines, Avec leurs…

Le pont

Chaque jour, à chaque heure, à chaque instant nous marchons au long d’un pont suspendu ; un pas de travers, et voici fini notre rêve errant. Tomber dans le vide, choir vers l’avant et revoir ainsi ce qu’on a vécu en humant la corolle de l’oubli est le résumé du dernier instant. Le temps ronge…

Poème à mon frère blanc

Cher frère blanc, Quand je suis né, j’étais noir, Quand j’ai grandi, j’étais noir, Quand je suis au soleil, je suis noir, Quand je suis malade, je suis noir, Quand je mourrai, je serai noir. Tandis que toi, homme blanc, Quand tu es né, tu étais rose, Quand tu as grandi, tu étais blanc, Quand…

Couvre-feu

Que voulez-vous la porte était gardée Que voulez-vous nous étions enfermés Que voulez-vous la rue était barrée Que voulez-vous la ville était matée Que voulez-vous elle était affamée Que voulez-vous nous étions désarmés Que voulez-vous la nuit était tombée Que voulez-vous nous nous sommes aimés Paul Eluard (1895-1952) Poésie et Vérité 1942

Il n’aurait fallu…

Il n’aurait fallu Qu’un moment de plus Pour que le mort vienne Mais une main nue Alors est venue Qui a pris la mienne Qui donc a rendu Leurs couleurs perdues Aux jours aux semaines Sa réalité A l’immense été Des choses humaines Moi qui frémissais Toujours je ne sais De quelle colère Deux bras…

Redondes.

Casque, les oreilles dans la notte ou, par un mot de la musica le « nocturne », qui est la nebbia non dansante, dense, en musica que ce soit le grand jour ou la notte. Pourquoi se construit la musica plus fermement que fait la nebbia poétique (souvent) ? C’est la notte théorique, l’épaisse nebbia que vient…

Le réveil

Les chaises dorment debout la table aussi Le kilim est couché sur le dos de tout son long Il a bouclé ses arabesques. Le miroir dort Les yeux des fenêtres sont plissés Le balcon dort les jambes pendues dans le vide Les cheminées dorment sur le toit d’en face Les acacias dorment sur le trottoir…

L’insidieuse nuit

L’insidieuse nuit m’a grisé trop longtemps !                     Pensif à ma fenêtre, Ô suave matin, je veille et je t’attends ;                     Hâte-toi de paraître. Viens ! au dedans de moi s’épandra ta clarté            …

Fiancailles…(il l’appelait…ma chatte)

O ma chère petite chatte Je suis ton gentil petit chat Qui te caresse avec la patte Un gant de velours, n’est ce pas ?.. Ton gai minois et ton nez rose Oui…me plaisent infiniment Il n’est au monde aucune chose Qui soit plus belle assurément. Frotte toi contre ma pelisse Ah !.. ta pelisse contre moi…

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